Les bibotweets

lundi 25 mars 2013

LibX Sudoc 2.0 Vs PSI 6.0 1/2

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Depuis début janvier le module LibX créé pour le catalogue Sudoc ne fonctionne plus comme il devrait.
Le passage à la version 2.0 de LibX et le changement de version du logiciel gérant l'interface publique du catalogue (PSI pour les intimes) au même moment ont brouillé les pistes.
L'URL dite complexe créée à l'époque (voir le billet sur le sujet) ne répond plus...
Une première correction consiste à ajouter un espace dans accolade suivant JOIN :
http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/CMD?ACT=SRCHM%JOIN{ }{a|&ACT0=&IKT0=1004&TRM0=%a}{t|&ACT1=*&IKT1=4&TRM1=%t}{Y|&ACT2=*&IKT2=1016&TRM2=%Y}{i|&ACT3=*&IKT3=7&TRM3=%i}{is|&ACT0=&IKT0=8&TRM0=%is}

... Les "hiéroglyphes" ont disparu des champs de recherche mais l'URL n'est toujours pas correctement interprétée. Les champs sont remplis mais la recherche ne se lance pas au premier essai. Ensuite les champs ne sont pas rafraîchis et les termes de recherche se cumulent. Bref, ça fait désordre et pas grand chose d'intéressant au final.

Pour le moment je n'arrive pas à trouver une solution pour conserver cette URL permettant non seulement une recherche "avancée" mais surtout de rendre cliquable les ISBN ET les ISSN. Les index étant différenciés dans le Sudoc, l'astuce donnée par Godmar (le développeur qui m'avait aidé la dernière fois) ne fonctionne plus (%is).

En attendant mieux (un index num dans le catalogue par exemple ;p) j'ai bricolé vite fait le module en créant 5 "catalogues" avec des index de recherche simple. L'index de recherche des ISBN doit être en première position pour que les ISBN soient cliquables lors de la navigation :
Catalogue Sudoc. ABES' Edition for the Google Chrome extension is:
Catalogue Sudoc. ABES' Edition for the Mozilla Firefox extension is:
Le module n'est plus compatible avec IE depuis la version 2.0.

Il faut aussi que je regarde de plus près  la "Summon API" pour améliorer les affichages... Plus d'informations sur le blog dédié http://libx.org/how-to-set-up-libx-with-the-summon-api/
A suivre donc...
 


jeudi 24 mai 2012

Libraires en ligne ou l'Europe des libraires

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Je viens d'apprendre (via le communiqué de la nouvelle ministre de la Culture) que le site 1001 libraires allait fermer. Ce n'est probablement un scoop pour personne, en tout cas pas pour tous ceux qui par militantisme sont allé y faire un tour, voir (pour les plus motivés) y ont fait des achats. Ceci m'amène à poser sur le bibolabo des réflexions que je m'étais faites depuis longtemps en constatant le désastre organisationnel dans lequel sont les libraires français et qui me rappelle à bien des égards la situation de l'Europe que je résume par ces termes: frilosité, mauvaise foi, capitulation.
Je ne suis pas libraire et n'ai jamais travaillé étroitement à leur contact contrairement à mes collègues de BM. Mais le Bibo s'intéresse depuis quelques temps maintenant au numérique, aux bibliothèques et à ce qui se passe autour. Cet environnement est changeant et innovant. Cela signifie qu'il attire projets, innovation, mais aussi beaucoup d'amateurisme. Et je constate aujourd'hui que les libraires sont sans doute aussi naïfs et inadaptés au numérique que la majorité de ma profession. C'est malheureux et doit bien faire rigoler Amazon.
Ce dernier est au centre du jeu, un jeu qui ne concerne heureusement pas que les libraires. Car à l'origine de toute chose est bien la capacité logistique et les frais de port gratuits pratiqués par Amazon pour les livres, au mépris de toutes les règles du commerce (pas en ligne, le vrai, le concret), à savoir l'interdiction (en France) de la vente à perte. C'est bien de cela qu'il s'agit, malgré les malheureuses décisions de justices rendues dans cette affaire (sous un gouvernement très sensibles aux sirènes des lobbies et des puissants groupes...): peut-on m'expliquer comment Amazon fait pour ne pas perdre de l'argent lorsqu'il vend 2€95 un livre en prenant à sa charge les frais de port? L'on me répondra qu'il a des accords très favorables avec la Poste... Je répondrais qu'en prenant le coût de traitement, le coût du carton, le paiement de l'éditeur, cela s'appelle de la vente a perte camouflée par des bénéfices globaux. Bref.
Si l'on ne peut reprocher aux libraires cet état de fait (sur lequel le nouveau gouvernement devrait revenir rapidement...?), ils peuvent néanmoins s'organiser. L'idée de 1001 libraires était une mutualisation des stocks et de la plateforme en ligne. Celle-ci était bien faite, les stocks relativement fournis et le principe du maillage territorial par une multitude de librairies pertinent. Mais le nerf de la guerre, c'est le prix. Car hormis les bibliothécaires militants et quelques hurluberlus, l'acheteur veut trouver son bouquin rapidement  et pas cher. Ceci nous amène directement au second acteur de cette petite affaire: la FNAC.
Pour quelle raison la FNAC a-t'elle trusté une gigantesque part des ventes de livres pendant des décennies avant de s'écrouler ? Parce qu'elle avait choisi de pratiquer la remise de 5% sur chaque article, contrairement aux cartes de fidélité cumulatives pratiquées dans les librairies. L'acheteur-consommateur était satisfait. Jusqu'à ce que Pinault décide de renforcer la trésorerie du groupe avant une vente prévue de la FNAC...
Pour revenir à nos moutons, 1001 libraires, le bibliothécaire militant qui tenta d'acheter la dernière BD grand public sortie sur la plateforme constata :
1: qu'elle n'était pas encore référencée
2: qu'il n'y avait pas de remise
3: qu'après avoir contacté le site pour savoir comment obtenir la remise il se vit répondre que cela n'était pas prévu (sic) et re (sic)...
Cela s'appelle au choix une immense naïveté, se tirer une balle dans le pied ou un très grand cynisme.
Les choses sont loin d'être faciles, le Juge ne les a pas aidé, mais la démarche était bonne. Il est facile de donner des conseils et de faire des critiques derrière son écran blogger. Mais, sans virer dans le libéralisme, il faudrait quand-même que les libraires comprennent que c'est à eux de s'adapter aux demandes des lecteurs. Ils ont l'immense protection que procure le prix unique du Livre, (quasi) exception mondiale et des gouvernements qui les ont toujours plutôt protégés. Ils jouissent de grandes forces (grand maillage, grande compétence, amour des français pour le livre et la librairie)... bref, des a priori favorables. mais le commerce se fait désormais en ligne, c'est un fait. Ils doivent soit l'accompagner sérieusement en se calant sur la concurrence (qu'ils peuvent concurrencer avec l'appui des pouvoirs publics et des lois), soit rendre leur tablier tout de suite. Ils ne peuvent en tout cas toujours tabler sur des perfusions publiques et un soutien indéfectible des lecteurs par je ne sais quel rejet éthique du grand méchant Amazon.
Le prix unique leur permet de lutter sur le même terrain qu'un mammouth international. La vente en ligne leur permet d'être disponible de partout. Leur compétence leur permet une vraie valeur ajoutée quand Amazon doit se reposer sur les commentaires de ses lecteurs. Le maillage des librairies permet de compenser les frais de port d'Amazon. Tout est là pour un succès. Encore faut-il le vouloir.

jeudi 19 janvier 2012

Visite de la bibliothèque des Sciences humaines de l'ULB

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Le 8 décembre dernier (oui je sais ça commence à dater) j'ai pu découvrir avec quelques collègues la bibliothèque des sciences humaines de l'Université Libre de Bruxelles.


Le terme "Libre" représente les valeurs défendues par l'ULB :
- libre examen
- refus des dogmes et de l'argument d'autorité
- affirmation laïque forte
- pouvoir organisateur (gestion semi-autonome)


bâtiment et services
Bien connu aujourd'hui ce bâtiment a été construit au centre du campus en 1993/1994 par le cabinet d'architecture Art&Build . C'est une des constructions emblématiques de l'université. Cette dernière ayant quitté le centre ville dans les années 20 pour se déplacer à la "campagne" et créer un campus à l'américaine.
La bibliothèque est un bâtiment "atypique" :
- 17 000 m2
- un grand triangle accolé à un demi-cercle, le tout recouvert de plaques de métal blanc (les plaques de marbre originelles ont été remplacées car elles se déformaient...)
- 9 niveaux en tout dont 3 duplexes (4/5 ; 6/7 ; 8/9) composés de salles d'études avec rayonnages et salles de travail/formation
- niveau -1 : accueil, banque de prêt et services (des automates de prêt sont à disposition des usagers, ceux pour les retours seront bientôt mis en place). A noter, le niveau sonore à tendance à s'élever fortement aux heures de pointes, les parois de béton et de briques de verre et le carrelage au sol n'aidant pas...

La salle en demi-cercle, dédiée au départ à l'étude, a été mise à disposition des étudiants comme salle de travail de groupes afin de répondre aux nouveaux besoins des étudiants et préserver les autres espaces pour l'étude. Un réaménagement des espaces afin de diversifier les usages est en cours. Une partie de la signalétique a également été changée dernièrement (informations pratiques sur les principaux services, alertes, etc.). Ces initiatives ont été prises à la suite d'une enquête Libqual.

- niveau -2 : les réserves (le "silo" pour les intimes ;-)) contiennent les documents disponibles en accès indirect. Ces magasins regroupent les documents issus du tri initial lors du rassemblement des diverses bibliothèques du campus.
Des vacataires étudiants (nommés "jobistes" en Belgique) se chargent du prêt, du rangement et du classement sachant que les documents restés en réserve n'ont pas été recotés... Il faut y ajouter les documents refoulés du libre accès régulièrement saturé. Le fonds d'accroissement prévu pour 20 ans s'est retrouvé saturé au bout de 17 années. Un projet de création de réserve distante est en cours.
Les demandes de communication se font à présent en ligne par formulaire et les documents acheminés à tous les étages du bâtiment.

- Wifi partout, installation de nouvelles prises électriques (limitées car les travaux sont problématiques)
- Postes informatiques de consultations à disposition et bientôt une nouvelle salle informatique équipée avec logiciels bureautique
- photocopieurs très utilisés malgré l'offre accrue de documentation électronique
- système de scan à la demande d'articles de périodiques qui fait partie d'un ensemble de services en lignes ont été mis en place
Pour connaître l’ensemble des services proposés aux publics, jetez un œil ici et

67 à 79 heures d'ouverture/semaine ; 23 ETP et 10 000 heures/an vacataires ! Pour le moment le nombre d'employés ne diminue pas, les vacataires sont une aide supplémentaire (voir aussi l'étude L'Emploi des étudiants dans les bibliothèques de l'enseignement supérieur, Georges Perrin - Juin 2007 - Diffusé par l'I.G.B.)

Sélection de la documentation et traitement

- priorité donnée aux enseignants-chercheurs spécialistes dans leur domaine et aux bibliothécaires compétents dans certaines disciplines. Les ressources électroniques et multidisciplinaires sont sélectionnées par les directions des bibliothèques. Les choix des abonnements périodiques se font en concertation avec des délégués dans chaque faculté.
L’enveloppe budgétaire est annuelle répartie par faculté et par type de document.

- Un seul catalogue CIBLE (bases de connaissance de l'ULB où tout est catalogué), catalogage en MARC21, indexation LCSH et Laval (semi-automatisé), Dewey à la BSH pour l'accès libre. Catalogage systématique des ressources continues (titres de périodiques, ebooks et principales ressources Open Access). Le catalogage partagé n'existe pas au niveau national...

- Digithèque : chantier de numérisation lancé en 2005 en collaboration avec les éditions de l'ULB et un travail particulier avec les éditeurs sur les livres épuisés et non réimprimés
- Iconothèque numérique depuis 2002 avec gestion de l'accès suivant les droits d'auteurs

-Thèses : BICTEL/e depuis 2002 pour un accès gratuit aux thèses soutenues ("défendues" en Belgique) dans les neuf facultés. A partir de 2009 un dépôt institutionnel a été mis en place via DI-fusion, le dépôt obligatoire existe depuis 2007 mais devant la difficulté à le faire appliquer une incitation à la diffusion conditionnée à l'obtention d'un budget sera mise en place en 2012

- Le traitement et le suivi des ressources électroniques relèvent parfois du casse-tête (c'est pas nouveau !;)).

Évolution des compétences ?

Les compétences traditionnelles des bibliothécaires demeurent mais leur pourcentage diminue au profit d'autres activités : valorisation de la documentation, veille sur la documentation électronique accrue (tests et évaluations des fonctionnalités et des contenus).
La médiation de l'information reste le pivot central. Le présentiel reste important mais l'utilisation des outils sociaux se développe également (Blog de la bibliothèque, univers Netvibes, twitter, messagerie instantanée, etc.)). La communication interne via les comptes utilisateurs "Mon ULB"et le blog reste privilégiée. La bibliothèque pousse ses informations sur différents espaces virtuels de l'université et essaie de sensibiliser les chercheurs à l'open access (l'intérêt dépend des disciplines...).

Constat général : actuellement les difficultés proviennent de l'obligation de mener de front les tâches traditionnelles qui diminuent lentement et les nouvelles...

lundi 14 novembre 2011

LibX 2.0 ou la bibliothèque (enfin) dématérialisée

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Longtemps que le Bibolabo est retombé dans une certaine torpeur, donnant malheureusement raison à monsieur Bourrion et sa théorie des 4 ans, mais chez nous pour d'autres raisons: changement de fonctions, guère de temps, et surtout selon moi, le passage de Twitter, bien moins chronophage pour passer autant d'infos sans le côté narcissique qui caractérise les blogs. Je vois aujourd'hui le blog un peu comme la prise d'indépendance de tout bibliothécaire adolescent, plein d'idéaux et bien vite rattrapé par le train-train, la pesanteur du système et de la profession... Bref. Il fallait faire un petit point sur la situation du bibolabo, ceci est fait, passons à ce qui nous préoccupe: l'avenir d'un formidable outil, j'ai nommé LibX.

Je ne sais pas combien de bibliothèques françaises utilisent Libx (peu je le crains) et encore moins le ratio bibliothécaires/vrais gens qui pratiquent ce module pourtant indispensable... le site Libx proclame 953 éditions académiques dans le monde, ce qui est un beau succès.
Si le module développé par l'équipe de Godmar back au Virginia Tech reste très efficace et évolue progressivement dans son module de création d'éditions locales, on entend aussi depuis 2009 parler d'un LibX 2.0... sans trop savoir de quoi il retournerait.
Et bien, fier de moi, j'ai enfin trouvé de l'information sonnante et trébuchante expliquant quelque chose de tout bête mais de fondamental dans l'évolution du module: la version 2.0, outre la mise en place d'une plateforme de dépot d'édition fortement paramétrées par chaque utilisateur (s'entend: bibliothèque), c'est surtout le petit tuto présenté par Godmar Back lors d'une conférence qui bluffe et laisse entrevoir la puissance des possibilités. Très concrêtement, LibX 2.0 permettra de ventiler vos services de bibliothèque façon puzzle dans le web à l'aide de la désormais familière icone LibX intégrée à votre navigateur. Dans l'exemple, l'icône apparaît sur la barre de recherche d'un portail de docelec et un clic sur l'icône permet de lancer une vidéo tutoriel de la bibliothèque expliquant comment chercher sur ce site et ce à quoi la bibliothèque y est abonnée. Les possibilités sont immenses en proposant donc non plus la simple intégration du seul catalogue dans le web, mais de l'ensemble de l'accompagnement de la bibliothèque à la recherche documentaire et ses services.
Bon, cela ne nous dit pas pour quand c'est ni la facilité de mise en oeuvre pour le quidam bibliothécaire, mais avouons que cela laisse rêveur de voir que des gens biens pensent encore à nous!

lundi 4 avril 2011

Les acquisitions avec Zotero

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Zotero est un outil formidable donc les potentialités sont malheureusement assez mal fléchées, mal échangées, bref, mal connues. Originellement destiné à la gestion de bibliographies, l'outil du CHNM devient au fil de ses évolutions (bibliothèque de groupe synchronisée de la version 2, version "standalone" détachée du navigateur, partenariat avec l'Internet Archive et OCRisation de la version 2.1,...) un logiciel de traitement de documents, quels qu'ils soient. Ce qui a depuis quelques temps attiré l'intérêt des bibliothécaires (comme Lully) dans leur recherche éternelle d'automatisation des chaînes de traitement des ouvrages achetés par les bibliothèques.
Le billet de rappel de ce dernier m'incite à communiquer à mon tour sur les expérimentations laborieuses pratiquées depuis quelques temps, à travers deux étapes (à priori...).

Chaque bibliothèque est spécifique et si certaines procédures sont transposables dans un contexte proche, certaines ne le sont pas. Le but de ce billet est aussi d'inciter d'autres collègues à tenter l'aventure dans leur contexte. Le jeu en vaut la chandelle, croyez moi.
La bibliothèque de l'ENS de Lyon est passée l'an dernier sous Aleph V18, à peu près en même temps que celle de Nice (Lully, toujours lui), qui elle est à la V20 (petit changement qui implique quelques difficultés d'harmonisation tout de même). Ma bibliothèque est un peu particulière puisqu'elle regroupe trois ensembles: la bibliothèque interuniversitaire (trois établissements lyonnais concernés), gros acquéreur en LSH, la bibliothèque de l'ENS, petite bibliothèque répondant aux suggestions des enseignants et au calendrier des concours (acquisitions faibles et très ciblées), et l'ex bibliothèque de l'INRP, CADIST et pôle associé et Éducation, bibliothèque de référence dans le domaine via des acquisitions en langues étrangères notamment.
Dans l'immédiat, l'idée d'acquisitions via Zotero se place dans le contexte Education, un service d'acquisitions regroupant 4 personnes, quelques 40.000€ de budget annuel répartis pour une grosse part sur l'anglophone, le français-francophone, dans une moindre mesure en allemand et langues romanes. Je précise que notre thématique précise nous demande d'élargir notre horizon hors des 3-4 très gros éditeurs anglo-saxons, ce qui a une incidence sur la finesse de la veille et l'utilisation de Zotero.
Nous utilisons ELECTRE, ainsi que la BIU (9 acquéreurs), et l'abandon de cet abonnement pour une procédure viable utilisant Zotero serait déjà un gain non négligeable (plus de 6000€ si je ne m'abuses), surtout lorsque l'on achète de grosses sommes en langues étrangères, non présentes dans ELECTRE. Autre attrait, via les bibliothèques de groupe synchronisées (très faciles d'utilisation pour peu que l'administrateur fasse le suivi et assure le respect des procédures), la possibilité de communiquer l'état de ses acquisitions en temps réel, puisque les paniers des acquéreurs deviennent publics (si on le souhaite) et embarquables sur un site. En rêvant un peu l'on peut imaginer que cela entraînera une grande réactivité des enseignants-chercheurs en fonction de ce qu'ils verront ou ne verront pas dans ces paniers. On peut être sceptique mais les univers Netvibes thématiques du SCD de Lyon1 ont prouvé qu'un service innovant en bibliothèque n'était pas nécessairement un joujou de geek... Autre détail, cela règle le problème d'export de listes de nouveautés ou de fils RSS qui peuvent survenir sur certains SIGB. Pour finir sur les gains, l'on peut envisager dans un monde parfait (mais qui ne nécessite que de la sueur et de la volonté) des bibliographies très riches, incluant les suivis de commande communiqués par les éditeurs, les tables des matières présentes sur Google Books la bio de l'auteur sur Wikipedia ou directement la version électronique du document présente en ligne. Les possibilités de Zotero sont dans ces champs relativement infinies et exploitables pour peu que l'on réfléchisse à une organisation performante. A partir du moment où une veille poussée est déjà en place, ces éléments sont connus des acquéreurs. Il ne leur reste plus qu'à enrichir leurs fiches Zotero. Ça peu ressembler à un rêve éveillé mais je pense réellement qu'avec l'adhésion des acquéreurs tout ceci est possible.
Concernant les limites, outre l'adhésion sans faille des acquéreurs dans un circuit commun qui paraît indispensable (et pas forcément facile à obtenir sans froisser les susceptibilités professionnelles pouvant ressentir cela comme de l'infantilisation), la source majeure de problème vient des formats et de l'origine des notices biblio. Zotero reposant entièrement sur cette récupération via balisage de COinS, il devient impératif qu'un gestionnaire des acquisitions ait procédé à un balisage de sites zotero-compatibles dans les champs d'acquisitions recherchés. Cela passe par une participation de chaque acquéreur afin de coller à leurs besoins. Dans cette démarche, si Amazon, Worldcat et le SUDOC permettent un tour assez riche du problème pour l'anglophone et le francophone, il conviendra surtout de repérer des bibliothèques riches dans le thème, utilisant un SIGB zotero-compatible en natif. Les bibliothèques PRIMO (exlibris) le sont. Pour le reste il faudra chercher un peu, ce qui obligera à sortir de ses habitudes et peut-être découvrir de nouvelles cibles de veille ignorées jusqu'ici (haut les coeurs, on positive!). Cette étape peut surtout vous permettre de déterminer si la spécificité de vos acquisitions interdisent d'envisager un circuit d'acquisitions Zotero. S'il est possible d'ajouter manuellement quelques notices de ci de là, cela deviendra en effet vite impossible à grande échelle et périmera le gain de Zotero. Tout ceci démontre l'impérieuse nécessité d'avoir un gestionnaire général des acquisitions (acquéreur lui-même, c'est mieux...) afin de faire travailler plus efficacement tout le monde en équipe, dans la joie et l'allégresse...
Le billet suivant expliquera quelle procédure concrète est en test chez nous, avec le soutien technique ponctuel de l'indispensable Lully.

vendredi 18 mars 2011

Astuce : Retrouvez l'emplacement d'une notice dans votre bibliothèque Zotero

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Une petite astuce bien pratique pour qui utilise régulièrement Zotero et sa fonctionnalité de bibliothèque organisée et synchronisée. Pour peu que votre bibliothèque comporte beaucoup de dossiers et sous-dossiers (comme c'est envisagé ici), il peut devenir compliqué de retrouver l'emplacement d'une notice dans l'un de ces sous-sous dossiers: la recherche ne fonctionne que sur l'ensemble de la bibliothèque ou sur le dossier où est directement contenue la notice...

Une fois que vous avez trouvé votre notice et l'avez sélectionnée, il suffit de tenir la touche [ctrl] sur votre clavier, pour voir l'ensemble des dossiers contenant une même notice surlignés. Et voilou. Ca peut servir également pour repérer les doublons.

(Je précise que cette fonctionnalité est peut-être dans la notice officielle Zotero mais je confesse ne pas avoir eu le courage de la consulter en entier...)

mercredi 9 mars 2011

Et persée disparaît...

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L'université Lyon 2, pilote du projet Persée depuis 8 ans, a décidé unilatéralement d'arrêter le programme en mai prochain. Ce n'est pas une blague. Apparemment aucun argument n'a été donné à quiconque, aucune concertation. Le texte de la pétition qui circule indique:
Dans son rapport d’évaluation du 28/12/2010, l'AERES (Agence d'Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur) souligne que « PERSÉE est un exemple parfaitement réussi de rassemblement d’un corpus documentaire permettant le développement de services à haute valeur (...). Que l’on envisage le portail sous l’angle des options technologiques, de la structuration de l’information et des outils de consultation conçus des choix innovants qui fondent sa reconnaissance dans le paysage complexe de l’édition scientifique numérisée. » L'AERES souligne également « la façon exemplaire dont a été conduit le projet [PERSÉE] avec des moyens relativement modestes. »


Faute de mieux pour le moment, signez la pétition, faites la circuler, affichez là dans vos établissements, parles-en aux usagers... Cette situation est d'autant plus incroyable que Persée est réellement utilisé et très connu du relativement grand public académique. Un monde de fous je vous dis!!!

http://lapetition.be/en-ligne/petition-9491.html

[MAJ: le Corbeau me dit dans le casque que Revues.org reprendrait Persée. Ce qui ne serait pas surprenant vu que les 2 plateformes ont déjà mutualisé leurs états de collections...]